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semences de bon sens et d'émancipation

Par l'A.D.V.

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"Un Ethiopien peut-il changer sa peau noire, un léopard peut-il changer ses tâches?".

"Qui fera sortir l'impur de l'impur? Personne".

"Ce qui est dévié ne peut être redressé".

"Beaucoup d'appelés, peu d'élus".

"Que personne ne s'abuse : si quelqu'un parmi vous se croit sage selon ce monde,
qu'il devienne fou afin de devenir sage".

Qu'est-ce qui porte l'A.D.V. à dire que le développement ultime de l'Homo Sapiens relève d'une "Science Supernaturelle"?

C'est que d'une part, selon G. I. Gurdjieff, cité antérieurement, "la loi pour l'homme est d'exister dans le cercle des influences mécaniques, la condition d'homme-machine. La voie du développement des possibilités cachées de l'humain est une voie contre-nature, contre Dieu". L'évolution en masse va donc contre l'ordre naturel ...".

D'autre part, le gros des données bibliques semble se rallier fermement à la position de Gurdjieff. Ainsi, dans le passage relatant la vision de Jacob, le mot Israel ne signifie-t-il pas "celui qui lutte contre Elohim"? "Jacob ne sera plus le nom qu'on te donnera, mais Israel; car tu as affronté Elohim et les hommes, et tu as été vainqueur")?
Tout au moins, le symbolisme de cette vision confirme l'adage "la vie est un combat". Il insinue tout aussi clairement que c'est un combat à armes inégales et que l'adversaire ("le satan") qui paraît tourmenter l'humain est tout à fait insoupçonné (Ep 6:12).

Qu'est-ce qui constitue donc le principal obstacle à l'évolution de l'humain? Pourquoi ce dernier semble t-il régulièrement se heurter à une impasse (Ec 1:17-18; Es 59:10-11) ou à un plafond de verre (Rm 7:15, 18-19; Lc 16:26; Ga 5:17; Dt 34:1-4)?

Est-ce à cause de ce que plusieurs tendent à percevoir comme des vicissitudes ou des "problèmes", tels le Totalitarisme politique, le Relativisme, le Sécularisme, le Matérialisme, la guerre, l'exploitation humaine, le chomâge, les maladies chroniques, les épidémies, la pauvreté, l'analphabétisme, la dissolution familiale, etc.? Est-ce à cause de ce que certaines dénominations religieuses connsidèrent comme des péchés mortels ou capitaux? Ou bien est-ce parce que l'humain est enfermé dans la prison étanche d'un sommeil hypnotique ou post-hypnotique, et donc plongé dans une inconscience qui partage pratiquement toutes les caractéristiques du sommeil physiologique.

En s'examinant eux-mêmes et en observant autour d'eux, les observateurs réalisent que tous les éléments ici évoqués, à l'exception du dernier, présentent davantage le profil de symptômes que d'agents causals. Ils tiennent donc le sommeil fermement pour responsable, d'autant plus que, comme déjà démontré, plusieurs expressions du langage ("j'étais ravi", "j'étais emporté /hors de moi", "j'étais loin /absent", etc.) trahissent déjà la profonde inconscience qui "sévit" sournoisement chez l'humain "normal". Sans compter le fait que ce point de vue résonne à travers les écrits "judéo-chrétiens" qui indiquent très clairement que l'humain "fonctionne" dans un état second, comme sous hypnose.

Cependant, l'argument principal reste que l'ensemble des facteurs mis en accusation plus haut, directement ou indirectement, prend naissance à partir de l'arbre de l'inconscience. En effet, celle-ci ne constitue t-elle pas le berceau ou le catalyseur de l'oubli, de l'ignorance, du mensonge, de l'hypocrisie (Ps 62:10; Ps 38:7; Mt 23:13-28), etc.? N'est-elle pas la tête du pouvoir de l'illusion ("le prince de ce monde") subjuguant la raison et l'équilibre (1Co 13:12), et faisant écran à la sagesse et à "la vérité" (Jc 3:13-17)?

Pour toutes ces raisons, l'inconscience n'est-elle pas le fiel de la condition humaine, l'exterminateur du progrès, l'agent spécial du sous-développement en général? Cette condition morbide (Pr 8:1-5, 34-36; Pr 1:32; Jb 36:12; Os 4:6, 14) représenterait-elle "le péché originel" infectant tous sans exception, comme suggéré en Ps 51:7, Rm 5:12 et Rm 11:32?

A la question de savoir si cette condition est curable ou surmontable, la parabole de la vision de Jacob (Gn 32:25-30) laisse augurer que cela resterait un défi pour le commun des mortels.

La raison tient d'abord au fait que "l'agent spécial" ici en cause serait un "agent secret" (Pr 25:2; Ap 3:1; Ga 6:3). Et, en toute logique, comment se soigner d'un mal qu'on ne peut pas identifier? Comment résoudre une situation dont les données sont masquées (Jb 28:20-23; Pr 25:2) ou simplement inconnues (Jb 38:4-6, 16-38; Ec 8:17; Ec 11:5)?

L'autre motif réside dans la portée et la signification du vrai développement. Pour l'humain adulte, rappelons-nous, le fruit mûr de l'évolution est l'émancipation de la conscience. Mais, encore une fois, chercher la liberté a t-il un sens pour l'individu qui ne ressent pas ses chaînes ou qui vit dans une prison dorée? Cette quête peut-elle jamais venir à la pensée de celui qui est addicté aux succédanés de la liberté que peuvent procurer provisoirement la technologie, le prestige, le chauvinisme, le vedettariat, l'abondance matérielle, etc.? Cette aspiration peut-elle jamais fleurir chez celui qui est enivré par le divertissement, les divers opium du peuple, etc.?

Que veut dire alors être libre, avoir la "liberté de conscience"? A priori, étymologiquement parlant, ce serait d'être maître de soi-même /seul maître chez soi, délié, libéré des attaches et des dépendances de toutes sortes, des tabous et des inhibitions de tous genres. Toutefois, vu le rôle primordial joué par le sommeil hypnotique, toujours à l'affût, il devient évident qu'il s'agirait essentiellement d'être délivré /"sauvé" de l'emprise tyrannique du sommeil hypnotique et, par conséquent:
. d'être affranchi du joug de l'ignorance et de l'incertitude ("les ténèbres", "la stupidité", "la peur") pour accéder à "la connaissance de la vérité" (Pr 9:6; 2Tm 2:25-26);
. de sortir des illusions /des ombres /des apparences / de la vanité ("quitter le monde") et entrer dans la réalité (Col 2:16-17);
. d'être "sevré", donc de quitter l'immaturité /"le lait" /"les principes élémentaires" (le concept d'agence ou d'intermédiaire, la notion de distance et l'intolérance, etc.) pour passer à "la nourriture solide" /ce qui correspond à la maturité (la loi du moment, la loi de la conscience, la "loi de la liberté") (1Co 13:11; He 5:12-14 + He 6:1-2; Col 2:8, 20-22; Rm 6:14; Rm 7:6; Rm 2:14-15; Jc 1:25; Jc 2:12; Lc 17:20-21);
. d'être dépouillé de la vieille nature (le vieil homme, l'ego /le moi) et de revêtir la nature nouvelle (l'homme nouveau, le soi) (Col 3:9-10; Ep 4:20-24);
. de passer de "la mort" à la vie ("sauver sa vie", "avoir la vie éternelle"). (Le concept biblique de "vie éternelle" est véhiculé tour à tour dans les expressions "manger de l'arbre de vie", "vivre", "ne pas voir la mort", "entrer dans le royaume").

"... vous avez enlevé le vêtement du vieil homme avec ses pratiques,
et passé le vêtement de l'homme neuf, entièrement renouvelé, pour accéder à la connaissance...".

L'homme éveillé peut-il donc surmonter sa condition de mortel. Cliquez sur le lien pour continuer.

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