|
|
"... Dieu leur donnera la repentance,
pour arriver à la connaissance de la vérité,
pour revenir à leur bon sens
et pour se dégager des pièges du malin..."
L'Amicale Semailles se propose de démontrer
(1Co 2:4) dans la première série
de ses publications
que, dans l'ensemble, les écrits d'origine judaique,
méthodiquement authentifiés et analysés,
enseignent essentiellement
ce qu'il conviendrait d'appeller une "spiritualité du bon sens"
qui tranche avec le culte de la personnalité.
Ce constat décisif tient au fait que ces écrits "prêchent" incessamment "la
repentance" ou "la conversion" (d'après la
version Louis Second, dite de la Colombe, ce mot "traduit un
verbe hébreu ou grec d'un usage très commun et qui
signifie simplement se retourner, revenir"). Ceci se ramène
donc à
un appel
au réveil ("réveillez-vous", "repentez-vous",
"revenez", "retournez", "reconnaissez")
(Jr 3:12-15, 22; Ps 39:5; Es 31:6; Es 55:7; Es
51:9, 17; Es 52:1-2; Rm 13:11-12; Ep 5:14; Dt 10:16; Jr 4:4; Mc
1:14-15; Lc 13:2-5),
au bon sens (Ps 94:8; Jb 2:10; Lc 11:40; 1Co
15:36; Ga 3:1-3; Mt 23:16-17, 19, 24, 26; Mc 5:15),
à la
sagesse, la compréhension, la raison,
l'intelligence, la connaissance, la vigilance (Lc 12:35-37; Pr 6:9; Mc 13:37;
Pr 1:22; Pr 8:5; Pr 9:1-6 Pr 3: 3-4,21; Pr 4:1,5-9,13; Es 42:18;
Ps 4:3; Jr 23:16; Jr 29:8).
"...je t'ai appelé pour être la lumière des
nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de
prison celui qui est captif et de leur cachot les habitants des
ténèbres...".
Cette observation s'appuie également sur
a) les multiples références bibliques à
l'expression "...leurs yeux s'ouvrirent" (Gn 3:7; Lc 24:31;
Gn 21:19; Ps 13:4; Ps 119:18; Es 29:18; Es 35:5-6; Ez 18:28; Ap
3:18) et aux mots comme:
sommeil, insensé, stupide, vain,
aveugle, sourd, oubli ("endurcissement"), ignorance, incompréhension,
égarement, confusion, ivresse (Mt 15:14; ; Jb 36:12; Os
4:6,14(c); Ac 9:8; Gn 9:20-21; Gn 11:7, 9; Gn 19:30-36; Jb
10:13-19; Gn 27:22-25; Es 29:9; Es 51:21-22; Jr 3:21);
vertige, possession, vision / rêve / transport
(Ez 1:1-3; Ez 2:2; Mt 3:16; Ez 11:1, 5, 24; Mt 4:1-2,5, 8; Ac
10:9-11; Ap 4:1-2; Ap 21:10; Mc 9:2);
trouble (Dn 2:1, 3; Dn 7:15; Jn 11:33, 38; Jn 13:21;
Mc 14:33);
folie, illusion (Pr 5:23; Es 19:13-14; Ga 6:3; Ps
69:6; ), etc..
b) le rôle de "visionnaire"
et la fonction de "guérisseur-éclaireur"
assumés par
plusieurs personnages de "la Bible"
(1S 9:6-11, 18-19; Nb 24:15-16; 1Ch
21:9; 1Ch 29:29; Es 42:6-7; Es 61:1; Es 49:6; Lc 4:14-18; Mt 15:30-31;
Mt 20:32-34; Mc 7:32-35; Mc 8:22-25; Mt 10:8; Lc 24:45; Ac 26:17-20).
"Dieu plongea l'adam dans un profond sommeil."
"Voici: je suis né dans la faute, et ma mére
m'a conçu dans le péché."
" Qui me délivrera de ce corps de mort?"
En effet, selon "la Bible" (voir la page
OBSERVATIONS 5), l'humain serait comme assommé / plongé
("en captivité") dés la naissance
(Gn
2:21) -et, apparemment, à dessein (Rm 11:32; Rm 8:20-21)- dans une forme de sommeil
comparable au décès ("ossement désséché", "poussière",
"terre", "cendre") (Ap 3:1; Lc 9:60).
"Il a des yeux, mais il ne voit pas; il a des oreilles, mais
il n'entend pas" (Es 42:20; Es 43:8). Il lui manquerait donc
la lucidité, la conscience claire, l'esprit sain,
le bon sens (Ps
14:2-3).
Cette inconscience originelle ("la nudité", "l'incirconcision",
"la stérilité") serait à l'origine
de tout ce qui est du domaine de l'humain:
ses erreurs / ses errements / ses égarements / ses fautes
ou "péchés" (Gn 3:13; Jb 4:18-19; Ps 25:11,
18; Ps 130:3, 10; Za 3:3-4; Es 6:7; Ps 51:7), ses faussetés /ses mensonges
(Ps 4:3; Jr 14:14),
ses rêveries, sa fascination pour le fantastique, sa
suggestibilité, ses illusions et ses bêtises.
Ceci expliquerait du même coup que la sagesse humaine serait elle-même
frappée de folie (1Co 1:20; 1Co 3:19).
La raison de la "spiritualité
du bon sens" repose par ailleurs sur ce qui paraît évident
en dehors de "la Bible",
en parlant de l'engourdissement profond qui semble affecter l'espèce
homo sapiens.
Ceci peut être observé à travers le sentiment
d'impuissance qui passe dans l'usage fréquent d'expressions comme: "j'étais dans les nuages", "j'ai fait
ça malgré moi", "c'était plus fort
que moi", "je ne sais pas ce qui m'a pris", "j'étais
hors de moi", "j'étais renversé", "j'étais
suspendu / subjugué / captivé", "j'étais
tombé sous le charme...", etc.
Paul de Tarse expérimentait probablement cette même
impuissance quand il disait: "Ce que j'accomplis, je
ne le comprend pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais
ce que je hais, voila ce que je fais... je suis à même
de vouloir, mais non pas d'accomplir le bien. Je ne fais pas le
bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas."
(Rm 7:15-23; Rm 8:7; Ga 5:17; Lc 16:26).
L'impotence ("la stérilité") et l'aveuglement qui dérivent obligatoirement de cette condition
chronique sont parfois comparés à la confusion
qui règne quand le maître est absent de sa maison
(Mc
12:1-9; Mt 24:45-50). Ces symptômes accablants constitueraient sans aucun doute
les ingrédients de base du phénomène insoupçonné de "l'identification"
(addiction, fanatisme, obsession, jalousie, colère, orgueil, etc.).
Celle-ci consume le jugement et la raison de l'humain et réduit
systématiquement ce dernier à
son humeur du moment, à ses perceptions, à l'image qu'il se fait de lui-même, à ses manifestations
biologiques
et à certains stimuli extérieurs.
Tout ceci contribue à rendre l'humain typiquement "pluriel"
/ névrosé / "impur" ("légion",
"la multitude", "la foule")
(Mc 5:1-9; Mc
1:23-26) et sans maîtrise, c'est-à-dire sous l'emprise
de forces multiples et fuyantes qui le possèderaient sauvagement
(Mc 5:5; Mc 9:17-18; Lc 11:24-26) l'une après l'autre ou
toutes à la fois.
"Mes pensées ne sont pas vos pensées...Vos
voies ne sont pas mes voies...".
"Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée..."
Aussi, pour le "judeo-christianisme", l'objectif
ou la quête primordiale de tout homme averti devrait être
la sagesse ("la sagesse de Dieu")
(1Co 2:7(a); 1Co
1:23-24; Col 1:28) bâtie sur le retour
au bon sens (Ep 5:17; Pr 3:13-18, 21-23; Pr 9:1-6; Pr 4:5-9; Pr 8:32-36).
Ceci voudrait dire que le combat / l'effort / le travail exigé dans
"la Bible" (Ph 1:27-30; Col 1:28-29; Ph 2:12(a); He
12:4; Ep 4:3) viserait principalement à ne pas s'oublier
(Ps 119:93, 141, 153, 176; Pr 4:5-6;
1Tm 4:16; Jc 1:23-24) / à veiller-prier (Mc 13:33-37; Mc
14:37-38; Lc 21:36; Ap 3:2-3; Ap 16:15), donc à garder sa
lucidité (1Th 5:19; 1Tm 1:18-19) / à rester présent
("demeurer dans
la lumière", "marcher dans la vérité")
et, par conséquent, à ne pas succomber à
la fixation au passé et aux inquiétudes du lendemain (Mt 6:27, 34; Lc 9:62),
symbolisés ensemble par "le séducteur", "le tentateur", "le malin"
(le pouvoir de l'illusion) (Mc
8:33; Es 55:8; Ez 28:2, 6; Ep 6:11-17; Col 2:8; Mt 13:22; 1Tm 6:9-10; Lc 21:8, 34; Mc 13:21-23).
"Tu nous a abreuvés d'un vin
d'étourdissement."
"Voici que je prends de ta main la coupe d'étourdissement...Tu ne le
boiras plus!"
Quoiqu'il en soit, il ne faut jamais perdre de
vue
que, le sommeil en question dans "la Bible" étant de
caractère hypnotique (Es 6:10; Es 19:13-14; Es 44:18; Es 29:10), le réveil
(Za 4:1) -si
possible (Jb 14:1-17; Jb 4:17-21; Es 26:14; Jb 28:12-14, 20-23;
Ec 8:17)- ainsi que la capacité de veiller ne sauraient être que les
effets d'une grâce ou de la providence (Rm
11:32; Es 51:17, 22; Jr 31:10; Es 40:2; Ps 102:14; 2Tm
2:23-26; Ac 11:18; Rm 2:4; Lc 15).
Seul le présumé hypnotiseur aurait le pouvoir de garantir
ce pardon (Jc 1:17; Es 43:11; Jr 3:23; Mc 10:26-27; Ps 127:1; Ps
62:2-3, 6, 9; Tt 2:11-12), probablement à ceux qui s'y attendraient
activement ou le rechercheraient attentivement (1P 1:10; Pr
2:3-5; Ps 119:132; Ps 84:12; 1Tm 4:9-10; Mt 7:7-8; Pr 8:17; Pr 28:5(b);
Am 5:4-6; Ps 119:2; Ps 69:33-34; Os 6:3; Mt 24:13; Lc 16:16).
Toutefois, "la Bible" dit
très clairement qu'on ne peut en aucun cas mériter cette
grâce, qu'il n'existerait pas de conditions d'éligibilité
à proprement parler et qu'aucune "qualification"
spéciale ne serait requise pour obtenir cette miséricorde (Rm 9:11-12, 16, 18-21;
Ep 2:8-9; 2Tm 1:9; Ps 25:11) ou bénéficier d'une telle
largesse (Lc 12:32; Rm 3:24; Rm 6:23), en
témoigne la parabole des ouvriers de la dernière
heure (Mt 20:1-16).
La sagesse "salutaire" ou "la co-naissance"
(Pr 8:1-10; Pr 2:6,
10; Pr 1:1-4, 7, 22, 28-29; Pr 18:15; Pr 15:14; Lc 11:52; Col 2:2-3;
Rm 10:2; 1Co 1:5; 1Jn 2:20) / "la co-naissance de Dieu"
(Pr 2:2-5; Jn 17:3, 25; Col 1:10) / "la co-naissance de la vérité"
(Jn 8:31-32; Rm 2:20; 2Tm 2:25; 2Tm 3:5-7; 1Tm 2:4;
He 10:26) / "la gloire de Dieu" (Es 40:4-5; Jn
11:40), "le salut de Dieu" (Ps 50:23; 1Ch 16:23; Ps 96:2;
1P 1:10), etc.) ne résiderait donc point dans "la vertu" ou les "œuvres
de la loi" (affiliation confessionnelle, vie ascétique, zèle apostolique, dévotion fervente, bon commerce
avec "Dieu", foi à transporter les montagnes, fidélité
aux observances et aux sacrements, etc.) (Lc 18:9-14; Mc 10:17-21;
1Co 13:3; Col 2:16-17, 20-23; Ga 4:9-11)!!! Loin s'en faut
(1Co 15:56; Es 28:13; 2Co 3:7-12; Rm 6:14; Ga 2:19;
Ga 3:10(a)).
"Le commencement de la sagesse, c'est la
crainte de l'Eternel; ils ont du bon sens, tous ceux qui s'en
inspirent..."
En fait, "la sagesse" ne serait pas
un devenir ou un acquérir au sens strict, comme le confirment
ces impératifs du présent :"soyez saint...",
"soyez parfait...", "soyez un...". Elle jaillirait plutôt de ce que "la Bible" appelle "la crainte
de l'Éternel" (Ps 85:10; Ps 25:14; Ps 111:10; Pr 9:10;
Pr 1:7; Es 33:6) qui, concrètement, se ramènerait à une double réalisation par le sujet:
a)
celle de l'amnésie (Mc 14:37-41(a); Mc 8:16-18) ou l'inconscience
congénitale ("péché originel"
(Gn
8:21; Jr 4:22; Ps 51:7; Ps 58:4), "incirconcision"
(Jr
4:4(a); Jr 6:10; Ac 7:51), "stérilité",
nudité (Gn 2:25)) qui imprègne naturellement sa "persona"
(le masque de l'ego) multiple et ambivalente
(Rm 7:15,19,21-24);
b)
celle de l'insignifiance et de l'indigence de cet ego qui, comme
l'ombre ou le rêve, est une non-entité (Ga 6:3; Ps 62:10; Es 40:15-18; Es 41:23-24)
aux desseins futiles, fragiles (Ps 94:11; Ps 39:5-7; Ps 62:10; Jv
15:14-16; Jb 4:17-21; Es 40:17; Lc 12:16-20) et extrêmement
trompeurs ou malicieux (Ep 6:11, 16; Jn 8:44; Jb 2:1-8;
Gn 3:1; Dt 4:1-10).
Chez ceux qui sont pleinement et continuellement
imbus de leur situation d'impasse et d'impuissance, cette prise de conscience
(Ps 51:5-7; Jr 3:25; Lc 18:13; Lc 15:21) produirait
en principe
"la tristesse selon Dieu" qui, dit "la Bible",
correspondrait à
la repentance proprement dite (2Co 7:10; Jb 5:11; Jb 42:1-6; Ps
51:19).
A son tour, le vécu personnel de cette agonie
("agitation") (Jb 3:25-26; Jb 7:3-4; Ps 90:10; Ps 38:1-11) ou détresse
(Ps 69:2-4, 6, 14-18, 21; Ps 119:143(a); Ps 71:20; Ps 66:10-12;
Jb 7:11-12; Jb 17:1) forcerait à crier au secours
(Ps
107:17-20; Ps 143:7; Ps 119:170, 173, 175-176; Ps 121:1-2; Ps 44:24-27;
Ps 38:16, 19, 22-23; Ha 1:2; Mt 6:13; Mc 9:22; Rm 7:22-25; Mc
10:17; Mc 7:32; Mc 8:22; Mc 5:22-23), pousserait à demander grâce
(Ps 25:16-18; Ps 51:3-4, 9-14; Ps 79:8-9; Ps 68:19; Mc 10:47; Ps
6:5-6; Ps 13:2-4) et créerait la soif
/ le besoin urgent de s'échapper / de chercher une issue
(Ps 42:2-6; Ps 63:2; Ps 37:4; Es 26:9; Ps 119:81-82, 123, 174; Es
55:1; Ap 21:6), de trouver du "repos"
(Mt
11:28-29), de "sortir du cauchemar" .
Ce volte-face ou ce retour sur soi de pair avec la réalisation
qu'il n'y a rien à perdre (Ph 3:7-11) seraient les seuls en fin
de compte à pouvoir galvaniser ou presser la libre décision
(Jn
10:17-18; Lc 12:50) d'entrer dans le vide décrit dans la
finale de la page AU BOUT DE LA CROYANCE ET DU BON
SENS.
De là, le rêve s'étant dissipé
(Ps 126:1;
Ps 73:20), "le voile étant enlevé"
(2Co
3:14; He 6:19-20), il serait alors possible de reconnaître,
d'expérimenter
et de"co-naître" (Es 45:5-7; Dt 4:35, 39; Jb 12:7-11;
Es 41:18-20; Ps 100:3-4) l'intense perfection / l'unité organique
(Jn 14:20; Ep 4:3-7; 1Co 12:4-7) / l'interrelation / l'interpénétration,
la dialectique, le paradoxe, la relativité (la multi
dimension) de toute chose (Gn 1:31;
Dt 32:4; Jb 37:14-16; Ps 18:31; Ps 19:8; Rm 1:20-21; 1Th 5:18; Jn
14:2(a)).
"Ils partirent et prêchèrent la repentance."
Il s'ensuit que, selon "la Bible", "la repentance" ou "la
sagesse" serait le seul "enjeu", le seul "standard",
la seule "valeur", la seule différence qui compte et
donc la seule priorité ("connais-toi toi-même...", "cherchez d'abord le royaume...")
(Mt 6:31-34; Ps 37:4). Aussi, la "spiritualité du
bon sens" divulgue-t-elle (Mc 4:21-22; 2Co 4:2 ; Ep 3:5-10; Col 1:25-28;
Ps 96:2; Es 52:7; Es 40:9; Ac 5:42) sans arrêt
(2Tm 4:2) la "bonne
nouvelle" méconnue / incomprise (Mc 12:24; 2P 3:16;
Tt 1:14; Ps 94:8; Mt 13:23; Os 4:6; Jb 35:12; Rm 10:2; Pr 9:6; Ps
4:3; Am 2:4; Pr 1:22; Pr 6:9; Pr 19:2) de "la repentance"
(Mc 1:14-15; Mc 6:12) ou la "conversion" (Ac 14:15; Ac 26:20).
Cette dernière ne serait pas liée à la contrition
(sentiment de culpabilité, regret, remords). Elle ne serait nullement
établie par le changement de credo
ni par la modification du comportement extérieur (Mt 23:15-17, 24-28; 2Tm
3:5).
"La repentance" signifierait:
le réveil du sommeil
hypnotique -thème évoqué dans la page
OBSERVATIONS
(5)- ,
la "guérison" des sens (Ps 107:20; Jb 5:18; Es
29:10-12, 17-18; Es 35:5; Es 42:6-7; Ac 26:17),
le revenir au bon sens (Mc 5:15; 2Tm 2:24-26; Pr 1:1-3; Pr 20:13;
Ps 119;66; Es 41:10),
le retour sur soi (le "retour de captivité)
(Es 52:1-2)
/ le revirement intérieur allegorisé dans la parabole du fils perdu
(Lc 15:17-20).
A partir de "la repentance" serait dévoilé / révélé
l'homme intérieur (Ep 3:16; 2Co 4:16), le "christ" en
nous (Ga 1:16; Col 1:25-27; Ep 5:14) ou
ce qui serait notre filiation divine (Ga 3:26), notre nature spirituelle
(1Co 3:16; 1Co 6:19), notre "face originelle" toujours
vierge (Jr 31:3-4, 21; Dt 29:3-4; Za 10:6; Ml 3:6).
"Secoue ta poussière, relève-toi, assieds-toi...détache
les liens de ton cou..."
Ce "réveil" serait certainement une
cause d'émerveillement (Ps 92:6-7; Ps 119:18; Ps 8:5-6; Ps
139:6, 14) et de célébration (Es 9:1-2; Jr 31:13;
Pr 3:13-18). On compterait parmi ses fruits ou "œuvres"
(Ga 5:22; Mt 3:8; Mt 7:16-20; 2P 1:5-9) la robuste maturité
(1Co 13:11-12; Ep 4:14), la compréhension intuitive
(Pr 2:5,
9-10; Lc 24:45), la clairvoyance / le discernement
(Gn 3:7; Pr 16:20,
22-23; Nb 24:15) et l'émancipation intégrale (Jn 8:36).
Il faudrait comprendre cette liberté essentiellement
dans le sens d'un dépassement de soi / de transcendance de
l'instinct de conservation (He 2:14-15; Lc 17:33; Jn 12:24; 1Co
15:36), d'une libération de l'attachement et des conditionnements de
l'identification inconsciente qui, finalement,
serait le seul "péché" (Ps 124:7; Es 9:3;
Ac 15:10; Jn 8:32; 1Co 10:29(b); Jc 2:12; 2Co 3:12, 17; Rm 7:6;
Ga 5:1; Ga 4:9, 25-26, 31; Ga 2:4; Col 2:16-23; Lc 9:57-62; Lc 14:26,
33).
Ceci expliquerait alors que "la Bible" puisse déclarer
que le vrai "repenti" ("l'enfant de Dieu", "l'enfant
de lumière") est delivré de l'illusion / ne vit plus
dans le rêve (Ps 126:1) / ne "pèche" plus
(1Jn 2:6-9; 2Jn 5:18; Rm 6:1-2, 11-18; Ga 2:15-18; Jn 8:32-34).
"Le souffle de l'homme est une lampe de
l'Eternel; elle explore jusque tout au fond des entrailles".
"Mettez une ceinture
à vos reins et que vos lampes soient allumées".
Au bout du compte, ce qui constituerait à la fois
le sel, le ferment et la pleine mesure de "la repentance" serait la
vigilance ou la constance de la présence d'esprit
("veillez...priez
sans cesse") (Mc 14:38-40; 1Th 5:17) / la conscience de soi
/ la conscience-témoin (Mc 13:37; Pr 8:32-34) ou conscience-miroir
(Ps 80:4; 2Co 3:18). Celle-ci, à son tour, solliciterait
la conscience respiratoire / la maîtrise du souffle
(Pr 20:27;
Lc 12:35; Mt 25:1-13 ou la maîtrise de soi
( Pr 25:28; Pr
16:32; Mt 5;38-41, 43-45; Ga 5:23; 2P 1:5-6; Tt 1:8).
"Ecartant l'enseignement élémentaire sur le
Christ, élevons-nous vers ce qui correspond
à la maturité".
"...j'ai été chargé de vous annoncer pleinement la parole... le
mystère caché...: Christ en vous..."
Dans "la Bible", cette capacité d'"éveil
à la conscience cosmique" est symbolisée par
"terre promise", " royaume" ou " messie"
(du grec, christos).
[Notez bien que, comme l'analogie du "royaume"
(1Co 4:20; Mc 4:30-32; Mt
25:34; Mt 13:44; Lc 17:20-21),"christ", tel qu'expérimenté
par Paul de Tarse -pionnier du christianisme d'Occident- ne ferait
pas référence à une personne.
Cependant, dépendant de l'évolution des croyances
et des perspectives (Jn 9:11, 16, 24, 33; Jn 19:5; 1Tm 2:5; Jn 1:29;
Jn 5:18; Ga 4:4; Mt 11:11; 2Jn 1:7; He 2:11; Jn 6:69), "christ"
aurait été allégorisé ("selon
la chair") (Rm 1:3-4; Ph 2:5-9; He
5:7-9; 2Co 5:16), ou exemplifié (Ep 3:14-15;
1P 2:21; 1Tm 1:16) en Josué (du grec, Joshua / Jésus)
(Za 3:1, 6-9; He 6:19-20; He 8:1-4... Za 3:3;
Es 61:10; Ap 19:13, 16... Za 3:10; Jn 1:48) selon la
tradition "midrash" (voir la page AUX EXTREMES", 2. d).
"Christ"
("le christ", "Josué le Messie" / "Jésus-Christ"
/ Christ-Jésus, "le fils", "la parole",
"l'esprit", "l'esprit de christ"), comme "Dieu"
(Jn 1:1-3, 18; 1Jn 5:20; Rm 9:5; Col 1:15-16; He 1:2-3) serait "tout en tous"
(Col 3:11; Ep 1:20(a), 23; 1Co 15:28) ou l'énergie vitale
(Col
3:3-4; Ph 1:21).
Il traduirait ainsi un principe immuable (He 13:8) d'unité / de
cohésion (Ga 3:28; Ep 1:9-10; Col 1:20; 2Co
5:18-19; Ep 4:13; Col 1:28) et un potentiel dense
(Col 2:2-3, 9;
Col 1:19) de sagesse (Col 2:2-3; Es 11:1-2),
de créativité (Col 1:16-17; Ap 3:14; 1Co 8:6), de renouveau
(2Co 5:17; Ep 4:20-23), d'émancipation
(Ga 5:1; Ga 2:4;
2Co 3:17), de transcendance (Ep
2:11-15; Ep 1:9-10; Col 1:20-21), etc..
Cette potentialité serait universelle (Col 1:27; 1Co 12:27), innée
(Pr 25:2; Col 1:26; Col 3:3-4)
et en dehors
du temps (He 7:1-3; 1Co 10:4; 1P 1:11). A ce titre, elle se passerait
de tout ministre, ambassadeur ou intercesseur (Mt 23:10; 1Co
3:21-23).
Quoiqu'on dise, le Josué de la bible grecque -qu'il
soit un personnage factuel, une dramatisation ou une adaptation "midrashique"- se serait
présenté comme
un humain (Jn 8:40), sans prétention aucune
(Jn 5:19, 30;
Jn 8:50, 54(a); Jn 14:28; Mc 10:18),
un serviteur (Lc 22:27) qui anticipe lui aussi "le royaume"
(Mt
6:10(b); Mc 9:1; Lc 21:31-32),
un proche / un ami (Jn 15:15; Lc 12:4) qui refuse qu'on lui rende
gloire (Jn 5:41; Jn 6:15; Mt 23:7-8; Mt 4:10; Mt 6:13(b); Ap 19:10;
Ap 22:8-9),
un compagnon et associé (Ap 19:10 (a); Ap 22:8-9; Mt 11:29(a);
Jn 9:4),
un frère aîné (Jn 20:17) ou un alter ego né
comme nous (Jn 8:12, 42 / Mt 5:14, 48) pour être parfait
(Mt 5:48; Ep 4:13; Col 1:28; Col 3:14; 2Co 13:9, 11; Jc 1:4) et "être témoin
de la vérité" (Jn 18:37 (b); Ep 4:15).
Et comme de fait, Jésus, après avoir volontairement obéi au
"christ" en lui (2Co 10:3-5; Jn 4:34; Jn 5:30(c); Jn 6:38; Lc 22:39-42;
Jn 17:4) -en "faisant le vide" complet
(Jn 10:17-18; Lc 24:26; Rm 12:1; Mc 12:28-34; 1Th 5:18) / en "aimant"
jusqu'au bout- aurait "connu" la "vérité" au point où -comme pour d'autres avant et après lui
(Gn 5:24;
He 7:1-3; Ex 4:16; Ex 7:1; Ex 33:11; Ga 2:19-20; 1Co 10:11; He
12:23)- le temps ou la dualité (Jn 14:6-11; Jn 10:9, 30, 37-38; Jn 17:10; Jn
4:25-26) aurait simplement cessé (fin du temps / "fin
du monde" / "fin des siècles")
(Jn 8:58; Jn
16:33; Jn 17:11(a) ou aurait été "vaincu"
(Jn 16:33(b)).
On peut comprendre alors que tout enseignement émanant d'un
tel personnage puisse logiquement conduire à "la vérité"
(Jn
8:31; Jn 18:37(c);
Ap 19:10(b)) ou "sauver" (Jn 5:24, 34; Jn 8:32, 51;
Mt 11:28-30; Jn 11:25; Mc 12:28-34; Lc 13:3-5; Jn 3:3, 5; Mt 18:3;
Lc 17:33; Mt 24:13; 2Tm 2:11) celui qui arriverait à discerner
ce message et à s'y soumettre pleinement ("tout
disciple accompli sera comme son maître") (Lc 6:40; Lc 14:26-27, 33; Lc 22:28-29;
He 5:9; Jn 14:12; Ga 3:22, 26))].
"Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, ou
être baptisé
du baptême dont je vais
être baptisé?"
Parce qu'il est comparé tour à tour
à une porte étroite ou au trou d'une aiguille
(Mc
10:25), le potentiel "christique" (Col 2:2-4, 9; 1Co 4:2) ne serait actualisable que difficilement
(Mt 7:13-14; Lc 13:23),
et seulement à l'intérieur de ce qui resterait ("le reste"
/ le résidu) (Es 10:20-22; Es 6:10-13; Ml 3:2-3; Jr
31:7) du sujet "vidé", dépouillé, amoindri
(Mt 18:3-4), "humilié"
(Ps 69:33; Ps 119:67, 71, 75, 107), "éprouvé",
" jugé", "émondé",
"appauvri" (Lc 6:20; Mc 10:21; Lc 22:31), "passé
au crible" (Es 6:8-13; Lc 22:31-32;
Ap 2:10; Ps 66:10-12; Lc 14: 26,33).
La pleine manifestation de cette formidable puissance
est liée initialement à ce qui serait vécu
ou reçu comme un choc, un sursaut, une vibration subtile
ou une bouffée d'énergie ("tomber des nues",
enlèvement / ravissement, révélation, apparition,
illumination, nouveau souffle, flot de conscience, effusion / bain
d'"esprit, etc.) (Ac 22:6; Ga 13:15-16 ; Lc 24:31; Mt 24:27).
A son tour, cet événement ("avènement") marquerait
une nette discontinuité / une cassure dans la mentalité, la vision
et la disposition du sujet et serait même susceptible de rayonner
bien au-delà de ce dernier (Mt 24:27). Ce passage -comme
la gestation ou la germination- pourrait culminer sans attendre
(Za 14:7;
Es 66:7-8; Mc 13:33-37; Mt 25:13) en un renversement complet de
situation, digne d'une vraie révolution (renaissance, renouvellement, vie éternelle, régénération,
réconciliation, perfection, unité, etc.).
Au dire de "la Bible", ce serait un temps
de grande tribulation et sans précédent
("la fin", "le jour", "l'heure")
(Dn 12:1;
Jl 2:2-3; Mc 13:19);
indéfinissable (Am 5:18-20; Jl 2:2(a); Za
14:6-7);
extrêmement fort et mortifiant ("s'offrir en sacrifice"/
"souffrir sa passion" / "boire sa coupe" / "prendre sa croix") comme
un "baptême de sang" ou un "baptême de
feu" (Ml 3:2; Lc 12:50; Mc 10:38; Lc 22:42,
44);
poignant comme les tranchées de la femme qui accouche
(Jn 16:21);
éprouvant comme un combat à armes inégales
(Gn 32:25-29; Jb 10:2, 7; Jb 7:17-20; Jb 13:24-25; Ps
71:20);
déchirant comme un sevrage (Lc 12:51-53; Mt
10:34-36)
ou un abandon (Ps 22:2-3;
Mc 15:34; Ps 10:1).
Cette "métamorphose" serait accompagnée
d'un bouleversement inimaginable et à proportion
cataclysmique comme une tempête, une inondation, un incendie
(Es 66:15-16; 2P 3:10) ou un tremblement de terre
(Mt 27;51); ce qui pourrait être le cas pour
un comateux qui sort d'une longue période de léthargie,
un aveugle-né qui voit la lumière après des années dans l'obscurité
ou
un nouveau-né qui voit le jour hors de la vie utérine, la seule
qu'il ait jamais connu.
La poursuite vigoureuse
de la sagesse préconisée dans les écrits
"judéo-chrétiens" répondrait ainsi d'un principe
tout à
fait paradoxal et
qui fixerait le coût pratiquement
surhumain de "la sagesse", à savoir que "pour devenir sage...
il faut devenir fou" (1Co 3:18; 1Co 1:18, 21, 23).
Ce paradoxe est également évoqué dans d'autres
passages comme:
"qui cherche à préserver sa vie
la perdra et qui la perd la sauvera" (Lc 17:33; 1Co 15:36; Jn
12:24-25);
"qui s'élèvera sera abaissé,
et qui s'abaissera sera élevé" (Ez 17:24; Mt
23:12);
"si vous ne vous convertissez et si vous ne
devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le
royaume des cieux" (Mt 18:3), etc.
D'où le "caveat" / le mot d'avertissement de la
"spiritualité du bon sens": la sagesse est un luxe coûteux
et l'ultime luxe (Am 5:18; Ml 3:2-3; Mc 10:36-38; Ac 14:22; 1P 1:10-11;
Pr 15:33; Lc 24:26).
"Plus jamais un homme ne devra enseigner son
voisin...en disant: sache ce qu'est l'Eternel! Car tous me
connaîtront, du plus petit au plus grand..."
La "spiritualité du bon sens" se ramènerait
ainsi à la "voie du milieu" telle que
suggérée
dans la page JUSQU'AU BOUT DE LA CROYANCE ET DU BON SENS. La "voie
du milieu" aurait été empruntée
depuis toujours par tous les hommes avertis ou hommes de bon sens
(voyant, saint, homme spirituel / homme pneumatique, etc.).
Tout en étant enseignée -parfois ouvertement,
souvent subtilement- dans les "cercles
privés" (Mc 4:34; Ac 19:8; Ga 2:2) de plusieurs "écoles",
cette voie parlerait directement à la conscience-cœur
(Jr 31:33-34; Dt 6:6; Dt 8:5; Es 51:7; Rm 2:14-15).
Il ressort que la "spiritualité du bon sens"
est une démarche d'abord intérieure qui se démarque
tranquillement de la religiosité et des contraintes
dogmatiques du culte extérieur traditionnel (2Tm 3:5)
comme les observances, le prosélytisme zélé, le puritanisme, l'alarmisme lié aux
préoccupations eschatologiques (études des fins dernières
de l'humanité et de la terre) et la monolâtrie
ou néo-idolâtrie.
|