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Si tout
est lié,
tout est un,
un seul est "tout en tous",
un seul est entité
(entier, intact, complet, à point, juste),
un seul est individu
(indivisible),
"autre que lui n'est pas", et
tout "autre", toute créature, toute création est invariablement, irrévocablement et parfaitement "témoin-expression /manifestation" ("engendré"), expérience, attribut et tributaire d'un seul.
Alors, nécessairement,
l'ego /le moi /la "personnalité" ne serait rien que le rêve, le rôle, l'image ou la projection d'un seul, donc "le fils de personne", et
la dualité (manichéisme, sectarisme, antagonisme,
suprématie, hiérarchie, etc.) serait l'illusion parfaite ou, tout au moins,
un jeu de l'imagination
(apparence /perception /mirage)... sans vainqueur ni vaincu,
une "vaste comédie"... sans vrai drame,
un jeu de malins... sans préjudice réel ou alors
un jeu d'enfants
("débordement d'énergie
sans but")...
sans enjeu sérieux;
obligatoirement, l'idée de snober, de marginaliser, de se complexer, de discriminer, de critiquer,
de juger, de blâmer, de condamner, de s'aliéner, de s'aligner, de singer, d'envier,
de convoiter, de flatter, de se gonfler ou de se mentir ne serait que le revers de l'oubli, et
il ne resterait finalement qu'à
faire la paix avec soi-même (être qui on est, s'accepter),
faire ce que l'on fait (s'appliquer, "aller profondément
dans le connu"),
faire partie
ou "parti-ciper" du moment, donc "jouer le jeu" (... comme un enfant),
faire le mort (accepter, laisser faire, laisser dire, faire silence,"faire la planche") et
faire la balance ou l'équilibre (faire grâce, faire la différence)... bien sagement.
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Si rien ne se
perd et rien ne se crée,
un seul est le premier et le dernier, sans
commencement ni fin, sans dedans ni dehors, sans dessus sans
dessous;
l'on ne peut "périr" ou de même être "sauvé" que faute de
connaissance, comme dans les transports d'une vision;
l'on ne peut être "délivré", en fait, que de
la "foi du rêveur" et du "moi" (l'idenification inconsciente), et
l'on ne peut perdre, en réalité, que ses illusions.
Alors, assurément,
l'expérience de la susceptibilité, de la persécution, du rejet, de la honte, de
la trahison, de l'outrage, du deuil, du manque, de
la nécessité, du regret, du remords, du doute, de l'inquiétude, de l'insécurité, de la jalousie, de la possessivité,
de la cupidité, du respect humain,
de la pitié, etc. ne serait que de la paranoïa
ou de la superstition... tout bonnement.
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Si le souffle
est la vie,
en prendre conscience
(souffler, respirer, "entrer en soi"),
c'est être "vivant", avoir l'esprit sain, donc être dans son bon sens et s'accomplir ("croître et se multiplier");
en perdre conscience (perdre le souffle),
c'est
être "comme mort" ou mort-vivant, perdre l'esprit, donc
perdre le bon sens et perdre
son potentiel;
c'est encore s'oublier ou s'ignorer comme celui qui
est "plongé dans un profond sommeil" et
c'est pratiquement végéter, "fonctionner"... par simple réflexe, par
routine, sous commande, donc programmé,
stéréotypé, suggestible, insensible, prévisible, sans inspiration... comme un zombi,
un robot, une machine... condamné à consommer et à être consommé.
Alors, inévitablement, à ce niveau de conscience,
le
mérite, le libre-arbitre, le
progrès, l'espoir, le pouvoir, le savoir, l'avoir et la gloire
relèveraient de la fantaisie et ne seraient que du vent... bien franchement.
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Si tout est vanité, si la vérité est immuable, indépendante et permanente,
l'instant présent est la seule vérité,
le seul atout, le seul point de repère, la seule "raison de vivre"...s'il
en faut;
plus rien d'autre n'est important;
tout se joue aujourd'hui, ici et maintenant;
"rien ne sert de courir" et
chaque moment a son "poids d'éternité".
Alors, forcément,
"vivre éternellement" serait de prendre le temps, donc d'être
patient, prudent, attentif ou aussi d'apprécier, de jouir, de savourer, de se détendre, autrement dit, de vivre dans l'instant, "par la foi"... pleinement... absolument... tout simplement;
certainement, être absent, distrait, ailleurs, hors de soi (succomber à la tentation de
l'oubli, "tuer le temps en attendant que le temps nous
tue", être distant, "dans les nuages", étourdi) serait
d'être "dans les ténèbres", perdu, égaré,
de vivre
en insensé (les sens nuls, déficients ou
voilés... comme dans le sommeil hypnotique, la transe
du rêve, le somnambulisme, l'ivresse, les maladies des sens, etc.),
d'errer dans le mensonge, et
ce serait là, apparemment, le vrai "malheur", l'"axe du mal", la "malédiction", le "péché" originel;
évidemment, être présent, témoin et partie du processus /du vécu immédiat
/du moment proche (du "prochain") serait
d'être "éclairé" / "éveillé",
d'avoir "la connaissancce",
de "marcher dans la vérité", et
ce serait là, peut-être, le vrai
"bonheur", le seul "bien", la "bénédiction", la "vertu" essentielle, et
oui, faire le vide total (se dégonfler, se faire tout petit
/ redevenir comme un enfant, s'humilier, "se dépouiller",
"se purifier", "jeûner",
se renoncer, ne pas s'attacher / lâcher prise /tout laisser, faire le
mort) en "ensevelissant" les reliques du passé
et les soucis du lendemain ("œuvres stériles des
ténèbres") ou en "mourant" une fois pour toutes aux illusions
(mourir d'aimer, quitter "le
monde" sans se retourner, "disparaître",
"perdre sa vie", etc.) serait "la voie" par excellence, la sagesse ultime, la béatitude suprême... Purement et simplement. ("Heureux les morts qui meurent...
dès à
présent")
D'où l'axiome de la "spiritualité
du bon sens":
RÉVEILLE-TOI, VEILLE, MEURS [WAKE UP, WATCH,
DIE].
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