Les auteurs bibliques font aussi usage de métaphores ("selon la chair", "selon l'esprit", "la chair et le sang", etc.),
d'analogies ("redevenir comme un enfant", "comme un arbre planté près d'un courant d'eau", "comme dieu", "comme un précurseur", etc.),
de symbolismes (Jérusalem, Babylone, Egypte, etc.; circoncision, être nu, croix, coupe, épée, etc.; montagne, tombeau, désert, etc.; quarante jours et quarante nuits, douze pierres /douze tribus /douze apôtres, etc.),
d'anthropomorphismes ("La sagesse a bâti sa maison", "la terre trébuche tel un homme ivre ... la lune sera confuse, et
le soleil aura honte"),
de dramatisations et de genres littéraires similaires à l'allégorie et à la fable, en ce qu'ils font occasionnellement converser bêtes et humains ("le
serpent dit à la
femme...", "l'ânesse
dit à Balaam... ").
Toutes ces stratégies servent à faire part d'une même expérience, difficile à décrire dans les termes courants ("... ce que l'oeil n'a pas
vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, et ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme...", "je connais
quelqu'un qui a été ravi jusqu'au troisième ciel ... au paradis, et a entendu des paroles indicibles
qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer").
En partie, ces narrations dégageraient des souvenirs d'expériences paranormales ("vision", "extase", etc.), donc des énigmes à déchiffrer, des paraboles à méditer ("il ne leur parlait pas sans parabole", "nous parlons d'une sagesse d'Elohim comme mystère, toujours cachée ... ").
En partie, ces récits seraient des semences de "sagesse" plantées par des mortels qui auraient surmonté la condition humaine ("J'ai vaincu le monde ...", "J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course ... ")
ou qui auraient atteint un état superhumain ("Moise a été initié à toute la sagesse des Egyptiens. Il était puissant dans ses paroles et dans ses actes", "Josué etait rempli d'un esprit de sagesse", "La sagesse de Salomon a surpassé la sagesse de tous les fils de l'Orient et toute la sagesse des Egyptiens ...", "On a trouvé chez Daniel un esprit supérieur, des lumières, de l'intelligence et une sagesse semblable à la sagesse des dieux").
Ces "histoires" seraient alors des leçons pour la vie, à comprendre et à retenir ("je vous ai donné un exemple afin que, vous aussi, vous fassiez comme moi", "tout disciple accompli sera comme son maître").
Pour faire profiter de leurs perspectives, les auteurs présumés des livres bibliques, suivant la méthode "midrash", ont pu concevoir, relayer ou adapter des récits ouvrant des fenêtres sur la condition humaine et préfigurant les issues possibles. (Voir Analyses et Bibliographie, Extraits F. 2. d).
Aussi, leurs propos viseraient-ils d'abord à communiquer leur vision de la problématique humaine ("qui donc sait ce qui est bon pour l'homme pendant la vie?", "qui peut donc être sauvé?", "...mais, la sagesse, où la chercher? où se trouve l'intelligence dont nul mortel ne sait le prix?", "comment les morts ressuscitent-ils?", "qu'est-ce que la vérité?", etc.)
à l'intention d'un auditoire compétent et réceptif ( " ... nous parlons de sagesse entre adultes, exprimant ce qui est inspiré aux êtres inspirés ... l'insensé n'en a aucune intelligence"). (Voir Analyses et Bibliographie, Extraits C. 2).
Une lecture improprement litttérale risque donc fort d'entraver, d'affaiblir, sinon de noyer le message véhiculé par ces écrits. (Voir la page Analyses et Bibliographie, Extraits E. 2. c, d).
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