Avez-vous lu d'abord la série de pages "À L'ÉCOUTE DU BON SENS"?
"Mon langage ne repose pas sur les discours persuasifs ...
c'est une démonstration de souffle et de puissance
Comme annoncé dans la série de pages A l'écoute du bon sens, l'A.D.V. prend à témoin certaines traditions "sacrées" pour corroborer son analyse des tenants et aboutissants du Développement Humain. Cette démarche débuta par la question suivante : "Ces patrimoines de l'humanité, dans ce qu'ils ont d'authentique, d'essentiel et d'objectif, confirment-ils ou non la première constatation de l'Amicale Semailles ... ?".
A ce stade, les auteurs se proposent précisément de camper son premier témoin, les écrits "judéo-chrétiens", dans ce qu'ils ont d'authentique et d'essentiel. Pour mener à bien cette tâche, sans faire un cours d'exégèse ou d'étude biblique, l'Amicale examinera méthodiquement la vingtaine de versions de ces textes "sacrés" qu'elle compte à sa disposition, et tentera comme auparavant d'en dégager religieusement ce qu'ils enseignent au bénéfice de l'humain
et de son développement.
Si "sacré" évoque ce qui est singulier, intouchable, invariable -et même infaillible, pour certains- il va de soi que ce vocable doit s'appliquer d'abord à l'élément original, du moins en ce qui concerne les écrits dits "saints" ou "sacrés". En conséquence, avant d'attribuer pareille qualité aux textes éligibles, il convient de passer au crible tout ce qui n'est pas à l'état premier, pourvu que l'intention soit d'édifier et non de dénigrer. Cette notion de "sacré" est-elle donc violée quand les versions modernes de "la Bible" sont mises en examen?
En tout premier lieu, il est clair que la majeure partie des oeuvres "judéo-chrétiennes" connues du public sont des traductions de deuxième ou de troisième main (hébreu-grec-langue moderne; hébreu-latin-langue moderne; araméen-grec-latin-langue moderne). Et puisque toute traduction est une interprétation, nul ne peut attribuer automatiquement à cette interprétation le caractère "sacré" ou "inspiré".
De fait, comme l'attestent les contributeurs de la Bible Louis Segond (édition de la Colombe), "toute traduction, quelque rigoureuse que puisse être la méthode adoptée, présente des lacunes". Aussi, la prudence -et non le dogmatisme- doit-elle être de mise à cet égard.
En outre, les versions officielles de "la Bible" contiennent par endroits des remplissages et des retouches. Autrement dit, tout ce qui y est écrit n'est pas forcément "écriture" ni, comme on dit, "parole d'évangile", encore moins "écriture inspirée". Cette donnée est encore appuyée par la version Louis Segond qui contient l'avertissement suivant : "les parenthèses encadrent des mots ne figurant pas dans le texte original".
Curieusement, cette mise en garde, aussi bien intentionnée qu'elle soit, ne cadre pas avec le fait que les traducteurs de la Bible T. O. B. et tous les spécialistes du genre s'accordent à reconnaître qu'"on ne dispose d'aucun original des livres de la Bible"; ce qui n'est pas toujours évident, étant donné l'usage répété du terme "original" dans la quasi-totalité des versions en circulation.
Enfin, l'observation soigneuse et l'expertise révèlent que les copies ou reproductions (les manuscrits) de ces introuvables originaux ont subi avec le temps des altérations sensibles, sans compter qu'elles diffèrent ou divergent souvent sur des points capitaux. Une fois de plus, on en trouve la confirmation indirecte dans la Bible Louis Segond où il est dit que "les crochets encadrent des mots et versets qui ne figurent que dans certains manuscrits". A titre d'exemples : Mc 16:9-20; Jn 8:1-11; Lc 24:12, 51-52; Lc 22:19-20.
Pour toutes ces raisons et d'autres, l'Amicale situe sa recherche avant "la tradition" sans la juger. Dans ce retour aux sources, elle se retranche derrière "ce que la science indépendante sait de plus probable sur les écrits judéo-chrétiens", et se démarque résolument de tout ce qui est douteux ou précaire (Jr 8:8; Jr 14:14; Ps 119:104, 128; 2Co 2:17; 2Co 4:2) (Voir la page Analyses et Bibliographie, Extraits F. 1. a).
Aussi, pour appuyer leurs analyses, les observateurs s'efforcent-ils de bien penser leurs sources en citant des références selon les critères dictés par les écrits mêmes (Jn 8:31-32; 2Co 3:17; Es 40:8; Rm 2:14-15; 1Jn 3:21; 1Tm 1:5-7; Rm 2:28-29; 2Tm 3:5; Es 55:8-9; Jr 23:29). Pour ce faire, ils utilisent :
. le mot sûr ("la parole authentique" /"le lait non frelaté"), c'est-à-dire:
le mot unanime (les livres rapportés dans toutes les versions officielles; le thème ou le récit qui concorde dans les versions, dans les manuscrits, dans les livres concernés et à l'intérieur de chaque livre; la parole d'actualité / la parole vivante)
et le mot juste (la citation originale, la traduction brute, la lecture qui renvoie au-dedans de soi et qui libère la conscience; la lecture susceptible d'être dérangeant et traditionnellement incorrect);
. le mot décisif /le mot tranchant (les phrases incluant les mots ou expressions: d'abord, on les reconnaîtra à, par-dessus tout, le plus grand, le résumé, le lien de la perfection, ce qui compte, ce qui est important, ce qu'il faut faire, et tu vivras, heureux celui ..., en toutes circonstances, sans cesse, toujours, tout, tous, en tous, aujourd'hui, maintenant, jamais, etc.),
c'est-à-dire "ce qui correspond à la maturité" ("la nourriture solide", "l'esprit" /l'essence).
Il convient à tout prix de discerner la "parole authentique", la "nourriture solide" /l'essence d'avec "la plume fausse des scribes", "le lait" /"les principes élémentaires" et "la lettre". Il faut donc en quelque sorte "séparer le bon grain de l'ivraie". C'est alors seulement qu'on pourra pénétrer l'espace "sacré" du Judéo-Christianisme" et en tirer les profits éventuels (Pr 30:5; Ps 19:8-9; Ps 119:105; 2Co 3:6; Ga 5:16-18, 22-23; Tt 1:8-9; 1P 2:2).
Aujourd'hui, la majorité des exégètes reconnaissent que divers courants (élohiste, yahviste, deutéronomiste, etc.) traversent "la Bible" de part en part. Ce qui est peut-être moins connu, c'est qu'il existe des différences notables entre les livres et à l'intérieur de certains livres qui composent ce document . Ces multiples écarts sont à mettre généralement sur le compte de la transcription et de la traduction et ne remettent nullement en cause la consistance du message biblique, comme on le verra tout à l'heure.
Aussi, ce processus de décantation ressemblera t-il, par moments, à l'assemblage des pièces d'un puzzle pour reconstituer une réalité perdue dans le jeu du temps, des intérêts et des sensibilités idéologiques. Dans son souci constant d'objectivité, L'A.D.V. veillera à entreprendre ce travail ingrat et délicat dans la plus grande transparence.
Cette évaluation rigoureuse et recommandée par "la Bible" ("examinez toutes choses, retenez ce qui est bon", "qu'ils restent attachés à la parole authentique", "prenez garde à ce que vous entendez de peur d'aller à la dérive") ne relève pas de l'Herméneutique ("aucune écriture ne peut être l'objet d'interprétation particulière") et ne constitue nullement un exercice d'Apologétique ni une sélection sur mesure.
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