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Quels sont les paramètres du véritable développement de l'Homo Sapiens adulte? Est-ce l'avance technologique, les moeurs raffinées, le savoir étendu, la personnalité dominante, la maîtrise des éléments, etc.? S'agit-il de la longévité, de la santé et de la prospérité matérielle que l'on formule religieusement en voeux de fin d'année et d'anniversaire? Ou peut-être, l'évolution de l'humain se mesure t-elle à son niveau de conscience, comme le suggère fortement le dicton "science sans conscience n'est que ruine de l'âme"?
En tout état de cause, cette évolution est-elle crédible si l'individu n'atteint pas ses objectifs, s'il ne réalise pas ses rêves et ses ambitions? Auquel cas, ce développement est-il vraiment réussi aussi longtemps que l'humain ne peut savourer ses acquis et jouir en paix du bonheur ("Qu'est-ce que vivre mille ans deux fois, sans jouir du bonheur?")?
De même, faut-il se demander, quel est le point de départ du développement humain? Arrive t-il spontanément, par enchantement, ou bien s'amorce t-il par un second souffle, une prise de conscience de soi-même dans son milieu ("En réalité, chez les mortels, c'est le souffle et lui seul qui fait le discernement")?
Alors, dirait-on, le commun des mortels peut-il grandir sans "la connaissance" ("Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux") ou "la sagesse" ("Heureux ceux que touche la sagesse, arbre de vie pour ceux qui l'étreignent, bonheur certain pour ceux qui la tiennent")?
Finalement, cette croissance est elle viable sans la maîtrise de soi-même ("Le fruit du souffle est amour, joie, paix, ... maîtrise de soi", "Une ville forcée et sans murailles, tel est l'homme qui n'est point maître de lui-même") ou sans le contrôle des facteurs qui étouffent l'aspiration centrale au bonheur tranquille? Reste à savoir si les entraves au dévéloppement sont visibles ou sensibles et si les ambitions et les désirs eux-mêmes ne constituent pas des pierres d'achoppement.
Comme annoncé dans la page d'accueil, l'A.D.V. se propose de jeter un regard critique et méthodique sur les tenants et aboutissants du Développement Humain. Les observateurs font valoir que l'évolution de l'humain adulte répond bien davantage aux critères de la croissance d'une semence qu'à ceux du développement d'un petit enfant, d'un pays ou d'une communauté. Pour ces derniers, il s'agit le plus souvent d'un devenir ou d'un processus d'addition (ajout, recyclage, apprentissage) qui résulte en une permutation ou une modification quantitative.
Cependant, pour la semence, il ne s'agit pas en fait d'un devenir, mais d'une éclosion /d'un déploiement /d'un déroulement (apparition, manifestation) qui marque un tournant irréversible (transformation, mutation) et aboutit à une métamorphose ou un changement qualitatif. Cette croissance passe toujours par une forme de mort (être inhumé /tomber en terre) et un dépouillement total.
Pour l'homme revenu au bon sens, cette "mort" se traduirait par l'humilité (se dégonfler), l'abnégation ou le sacrifice du moi (mourir au vieil homme /mourir à l'ego); ce dépouillement impliquerait une discontinuité et un détachement complet (se libérer, s'affranchir); cette métamorphose équivaudrait à un renouvellement /une renaissance ("passer de la mort à la vie", "revêtir la nature nouvelle"); cette éclosion correspondrait à un élargissement /une ouverture de la conscience.
Selon l'Amicale, le véritable développement humain passerait par ... Cliquez sur le lien pour continuer.
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